Doctorat

Les mutations des sociétés indigènes et les débuts de la romanisation en Hispanie septentrionale et centrale, de la chute de Numance aux guerres asturo-cantabres (133-26 av. J.-C.)

Directeur de recherche

Jean-Michel Roddaz, professeur d’histoire ancienne à l’Université de Bordeaux 3

Soutenance

Thèse de Doctorat d’Histoire de l’Université de Bordeaux III, soutenue publiquement le 2 décembre 2005.
Mention très honorable avec les félicitations du Jury.

Rapporteurs :

  • J.-M. David, professeur des Universités – Paris I.
  • M. Reddé, directeur d’études – EPHE.

Membres du Jury :

  • J.-M. David, professeur des Universités – Paris I, président du Jury.
  • P. Moret, directeur d’études – EHEH-Casa de Velázquez.
  • I. Rodà, professeur des Universités – Autonoma de Barcelone.
  • J.-M. Roddaz, professeur des Universités – Bordeaux III.
  • P. Sillières, professeur émérite de l’Université de Bordeaux III.

Résumé

En Hispanie septentrionale et centrale (la côte méditerranéenne entre Emporion et Saguntum, le bassin de l’Èbre et la haute vallée du Douro), l’archéologie et l’épigraphie nous apportent, depuis quelques décennies, de nombreux indices de mutations importantes dans les sociétés indigènes dès la fin des guerres celtibériques. Toutefois, une étude des sources littéraires et numismatiques montre que le Sénat romain et les gouverneurs n’ont pas eu, entre 133 et 82, de véritable programme d’intégration de la province. Au contraire, l’autonomie des cités indigènes, dans le cadre des traités signés pendant la conquête, et l’initiative des élites furent à l’origine de mutations culturelles qui confirmèrent les mutations sociales opérées dans la première moitié du siècle. Les villes se sont partiellement parées des innovations architecturales et décoratives hellénistico-italiques, sans pour autant faire de ces cités de petites Rome. Les cultures épigraphiques ibériques et celtibériques s’enrichirent de pratiques latines, sans pour autant bouleverser les langues et les coutumes. La période entre 133 et 82 ne fit qu’initier la romanisation des sociétés indigènes, alors que l’étape décisive de leur promotion juridique se situe pendant les guerres civiles, auxquelles elles participèrent activement, notamment en se mêlant aux armées romaines et aux immigrants italiens devenus plus nombreux ; Rome octroya un statut privilégié à un nombre conséquent de cités indigènes et favorisa la constitution de sociétés d’origine mixte, ce qui permit une accélération de la latinisation des indigènes et la romanisation de leur cadre de vie. Ainsi, si le processus fut lent, inégal et superficiel lorsque l’initiative était indigène, il devint rapide, organisé et intense lorsque Rome et ses imperatores prirent les choses en main à la fin du Ier siècle.

 Mots clés

Antiquité, Histoire Romaine, République romaine, guerres civiles, romanisation, péninsule Ibérique, Espagne, Ibère, Celtibère, archéologie, épigraphie, numismatique

Professeure en Histoire ancienne à l’Université de Reims, une part importante de mon travail est dédiée à la formation des étudiants en Histoire ancienne, avec le souci de les sensibiliser à la pensée politique et de développer leur esprit critique. Ainsi le temps consacré à la recherche est un préalable nécessaire à l’enseignement dispensé. Ce site est destiné à diffuser les résultats de cette recherche et à faciliter leur accès, toujours dans un souci de partage avec la communauté scientifique, mais aussi avec un public plus large.

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